Voici quelques semaines que les bourgeons des arbres ont « débourré ». Tandis que les fleurs femelles des noisetiers ont été visibles dès le mois de février, les marronniers sont déjà en fleurs depuis plusieurs jours, et ces derniers temps ce sont les feuilles de frêne et de noyer qui commencent tranquillement à s’épanouir. Chacun son rythme !

Il y a un mois nous avons cueilli quelques bourgeons de châtaignier (Castanea sativa) afin de réaliser un macérât glycériné. Vous pouvez trouver sur cette page tous les détails pour la fabrication d’un macérât glycériné comme nous l’avions déjà fait l’année dernière avec les bourgeons de tilleul (Tilia cordata), utilisés pour leurs propriétés sédatives sur le système nerveux.

En forêt : au milieu des hêtres, quelques feuilles de châtaignier (Castanea sativa)

Le châtaignier est un arbre connu pour ses fameux fruits de l’automne riches en substances nutritives (minéraux, oligo-éléments…). Nourricier, cultivé dans de nombreuses régions françaises depuis l’époque romaine, il donne son nom à bien des lieux-dits. C’est un arbre monoïque, les fleurs mâles et femelles s’épanouissent sur le même arbre. On le reconnaît évidemment à ses fruits durant l’automne : les châtaignes sont des fruits (renfermant une graine) entourés de bractées piquantes (les bogues). Ses feuilles sont simples, lancéolées et dentées.

Châtaignier, Castanea sativa, fleur femelle au centre, fleurs mâles en chatons, à gauche et à droite

L’extrait de bourgeon de châtaignier est utilisé pour soutenir le système circulatoire, à la fois veineux et lymphatique. Cet extrait de bourgeon soulage toutes les stases circulatoires : œdèmes lymphatiques, sensation de jambes lourdes, varicosités, fragilité capillaire, varices… Il est donc conseillé en cas d’hémorroïdes, d’ulcères variqueux pouvant entraîner des irritations (érythèmes), de gonflement des veines et des tissus, notamment au niveau des jambes.

Il s’associe avec l’extrait de marron d’Inde (Aesculus hippocastanum), de feuilles de noisetier (Corylus avellana), ou encore de vigne rouge (Vitis vinifera) et de fragon petit houx (Ruscus aculeatus) parmi les plus « connus », ce qui est un bon mélange pour travailler sur la sphère veineuse. Si l’on veut cibler le système lymphatique, on se tournera en complément vers les plantes à visée diurétique et anti-inflammatoire comme la reine des prés (Filipendula ulmaria), le frêne (Fraxinus excelsior), ou encore le cassis (Ribes nigrum).

Prenez le temps d’observer de près et en toutes saisons cet arbre majestueux et magnifique !