« Il y a plusieurs manières d’aimer les fleurs.

Les savants les aplatissent, les dessèchent et les enterrent dans des cimetières nommés herbiers, puis ils les mettent au-dessous de prétentieuses épitaphes en langage barbare.

Les amateurs n’aiment que les fleurs rares, et les aiment non pas pour les voir et les respirer, mais pour les montrer […].

Mais il est d’autres gens plus heureux, qui aiment toutes les fleurs qui leur font l’honneur de fleurir dans leur petit jardin…« 

Les Fleurs animées, introduction.

En cette fin d’hiver les fleurs nous manquent un peu. Pour patienter avant les premières primevères et tussilages, rien de tel que de se plonger dans « Les Fleurs animées« , pour le plaisir des yeux et de l’esprit. Vous avez certainement croisé les illustrations de cet ouvrage sur la page web d’une bibliothèque ou d’un site d’horticulture, en flânant dans une braderie, chez un bouquiniste ou antiquaire. La BNF (Bibliothèque Nationale de France) conserve plusieurs éditions de ce livre publié pour la première fois en 1847. C’est le fruit d’une collaboration de quatre personnages de l’époque : un illustrateur, Jean-Jacques Grandville (1803-1847), deux romanciers : Alphonse Karr (également journaliste, 1808-1890), et Louis François de Raban (ou « comte Foelix », 1795-1870), ainsi qu’un journaliste et homme politique, Taxile Delord (1815-1877).

Savez-vous où se situe le palais de la Fée aux fleurs ? Il s’agit d’un lieu enchanteur dans lequel résident toutes les fleurs. Celles-ci décident un jour d’aller trouver le monde des hommes pour y vivre une vie de mortel et découvrir ce que l’on raconte à leur sujet. La Fée les autorise, à regret, à quitter leur paradis et chacune va vivre sa propre aventure.

Dans Les Fleurs animées, les auteurs nous rapportent les vies des fleurs personnifiées de grenadier, aubépine, lys, œillet, immortelle, rose, scabieuse, tulipe, capucine… accompagnées de gravures élégantes. Inspirées de mythologies, croyances locales ou symbolisme, intégrant même des notions de botanique, ces histoires sont à l’image des nos vies humaines, dans lesquelles s’entremêlent les vices et les vertus, les joies et les peines.

Lecture en ligne sur le site de la BNF :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6503127b/f10.texteImage

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5543797z.texteImage