Dans ces jours tourmentés de pandémie, on entend parler en permanence de crise. D’une situation de crise mondiale due évidemment à la crise sanitaire que nous traversons, mais aussi à la crise économique qui va suivre…qui fera beaucoup plus de dégâts que le coronavirus.

Mais que signifie réellement la crise. En latin médiéval le mot crisis était un terme spécifiquement médical indiquant la manifestation grave d’une maladie. Il désignait donc le moment où la maladie atteint son paroxysme en s’accompagnant d’un changement de symptômes tels qu’une forte hémorragie, des convulsions, des sueurs, une fièvre très importante…Etymologiquement, ce mot provient du grec κρίσις (krisis), qui signifie jugement, décision. Autrement dit, la crise correspond précisément au moment charnière où la situation doit se décider.

Ainsi les crises du développement représentent ces moments de transition où l’on doit (non sans douleur) passer d’un stade à un autre : naissance, crise d’adolescence/puberté ou crise de la quarantaine. C’est précisément à cette crise existentielle individuelle de la quarantaine (ou de la cinquantaine) que se rapproche le plus la période que nous traversons collectivement aujourd’hui. Ce moment qui au niveau individuel doit représenter le passage entre la première partie de la vie, tournée vers l’extérieur et cherchant la « réalisation de ses désirs » et la deuxième partie de la vie, tournée vers l’intérieur et cherchant la « réalisation de soi ». Il ne vous aura pas échappé comment tout est fait depuis ces dernières années pour « infantiliser » la société et maintenir les personnes dans cette première partie résolument tournée vers la recherche du confort matériel et de la consommation.

La crise ne vient finalement que mettre en évidence les symptômes d’un mal profond. Elle peut donc être vécue de deux manières différentes : soit on fait tout pour ignorer la source du problème et on persiste sur le chemin qui nous a conduit à cette situation, soit on écoute ce message et on saisit cette opportunité de changement. La crise sanitaire liée au coronavirus n’est rien en effet par rapport à la crise économique qui va suivre avec son lot de faillites, licenciements, et conséquences sociales. Comment éviter que cette situation qui risque d’être dramatique ne conduise comme souvent à un repli sur soi, à une haine de l’autre ? Comment éviter de transformer toute cette tension en agressivité et rester lucide pour profiter au contraire de cette opportunité de changement.

Aujourd’hui on vous propose un petit coup de pouce tout simple : l’élixir floral de myrobolan (Prunus cerasifera), connu parmi les Fleurs de Bach comme le n°6 Cherry Plum. Il vous suffit pour cela de récolter quelques fleurs et de les déposer dans un bol d’eau au soleil quelques heures. Après avoir dynamisé la préparation elle peut être filtrée et conservée dans un alcool de bonne qualité (cognac, whisky). Quelques gouttes par jour suffisent à transmettre le message subtil de la plante.

En pleine floraison en ce moment, ses magnifiques fleurs sont de véritables faisceaux de lumière qui écartent les ténèbres. Elles peuvent ainsi nous aider dans ce moment-clef à ne pas être submergés par le négativisme et la colère mais à canaliser notre énergie dans la recherche de nouvelles solutions. Quelle meilleure occasion en effet pour remettre en cause les dérives d’une société vouée à la consommation et au profit ? Quelle meilleure occasion pour retrouver le plaisir des choses simples ? Quelle meilleure occasion de redécouvrir les produits locaux ? Quelle meilleure occasion de développer des relations sincères ? Quelle meilleure occasion finalement de remettre dans nos vies l’Amour de nous-mêmes, de tous les autres êtres vivants et de notre planète.

Une crise est « bonne » si elle conduit à un véritable changement !

Références :

  • Anne-Laure Gannac « La crise, une occasion de changer », Psychologies (2011).