Parmi les arbres communs de nos régions donnant des oléagineux, il en est un qui régale particulièrement nos papilles. Si vous êtes adepte de pâte à tartiner chocolatée, vous comprenez immédiatement de qui nous allons parler… le noisetier (Corylus avellana). On en voit rarement en centre-ville, à moins d’y trouver un petit coin de nature. Mais en prenant bien le temps d’observer ce qui pousse en ces jours ensoleillés, on est parfois surpris par quelques-uns de ces fruits au pied d’un arbre au port pyramidal caractéristique, planté sur les parkings ou au bord des trottoirs.

Il ne s’agit pas du coudrier de nos forêts, mais d’une autre espèce appelée Corylus colurna, le noisetier de Byzance ou noisetier du Levant, ou encore noisetier de Constantinople. Son nom vernaculaire nous donne explicitement son origine et aire de répartition principale, englobant l’Asie mineure, le Caucase, le nord de l’Iran, jusqu’en Crimée et les Balkans. Dans les Balkans, il pousse également dans des éboulis, entre 800 et 1200 mètres, en massif denses appelés « Chibniak« . Son feuillage dense et sa belle allure en font une espèce prisée comme ornement et c’est effectivement bien souvent le cas en ville. C’est une espèce résistante aux parasites et maladies qui peut mesurer jusqu’à 25m.

Pour le reconnaître, repérez ses fruits singuliers : ils sont regroupés (par trois jusqu’à huit), et entourés de longues bractées, divisées en lobes effilés, contournés et dentés, formant un involucre très visible.

Les noisettes sont de même taille que celles de nos forêts, quoiqu’un peu moins allongées, avec une coque plus dure. Elles sont connues depuis la Haute Antiquité à Rome, en Grèce et… à Byzance et sont tout à fait comestibles. En Turquie elles sont enrobées de sucre et dégustées comme friandises.

Alors si vous aimez les noisettes, ouvrez grands les yeux lors de vos déambulations citadines et goûtez le fruit de votre récolte!